Tirés de Ric Berger, La vallée de la Broye

Il faudra attendre l’an 1803 pour que renaissent les souverainetés cantonales, avec l’Acte de Médiation de Napoléon Bonaparte.

 

Fribourg se désintéresse de plus en plus du site de Montagny et la Chambre administrative, le 2 janvier 1802, vend le château et toutes ses dépendances à Jean Terrapon, paysan à Montagny-les-Monts, pour le prix de Fr. 5’200.-. Le site est soumis à la pioche des démolisseurs.

 

Une vue du conseiller Jean-Joseph Combaz, en 1820, montre que la château n’était plus que la ruine que nous connaissons aujourd’hui. Il aura suffi d’une vingtaine d’années pour qu’une somptueuse demeure seigneuriale disparaisse, le donjon mis à part. La famille de Gady sauve le donjon. Le 21 juin 1827, le général Nicolas de Gady achète à Jean Terrapon« …la Tour seulement avec ses murs de soutien, comme escaliers d’accès, ainsi que dix pieds de terrain de circuit autour du donjon et le libre passage pour la cour du château, pour aller et venir… ». Le prix de vente est fixé à Fr. 100.-.

 

En 1828, le site passe de jean Terrapon à son fils Antoine qui, en 1840, cède à Barbe Stern, meunière aux Arbognes, les terres descendant jusqu’aux rives de l’Arbogne et la butte à Nicolas Bugnon, à Montagny-les-Monts.

 

Avec l’avènement de la Constitution fédérale, en 1848, disparaît le district de Montagny, remplacé qu’il est, en partie, par le district de la Broye.

 

Les enfants de Nicolas Bugnon, en 1873, vendent la butte et les terrains attenants à l’Evêché de Lausanne, qui en fait don à la paroisse et au Bien curial.